Les services de prévention externes aussi tirent la sonnette d’alarme

Lorsqu’une personne est contaminée par le coronavirus dans une entreprise ou organisation, le service de prévention externe agréé est responsable du suivi des contacts sur le lieu de travail. Mais depuis quelques semaines, la charge de travail occasionnée par ce suivi explose. « Nous ne sommes plus en mesure d’accomplir nos missions habituelles, comme les examens médicaux des travailleurs, les visites d’entreprises en vue de l’identification des risques... », explique Marc Borguet, responsable surveillance médicale auprès de Liantis service de prévention externe.

3 minutes reading time Communiqué de presse 10 novembre 2021

Missions habituelles compromises

Lorsqu'une personne est contaminée par le coronavirus, le suivi des contacts permet d’identifier les contacts à haut risque. Le suivi des contacts relève certes de la compétence des autorités publiques, mais les services de prévention externes ont été habilités par ces dernières pour identifier les contacts à haut risque sur le lieu de travail. Liantis étant l’un des plus grands services de prévention externes du pays, il est donc pleinement mobilisé par cette mission. « Il ne s’agit par ailleurs pas seulement d'identifier les contacts. Nous constatons également plus de foyers épidémiques dans les entreprises - lorsque deux contaminations ou plus sont décelées dans la même entreprise sur une période de deux semaines. Dans ce cas, nous devons également proposer des mesures supplémentaires. »

Ces missions additionnelles contraignent Liantis à annuler ou à reporter d’autres missions auprès d’employeurs. « Songez aux examens médicaux périodiques des travailleurs, aux visites d’entreprises en vue de l’identification des risques. Nous devons constamment fixer des priorités et donc également reporter certaines missions clés », explique Marc Borguet, responsable de la surveillance médicale auprès de Liantis service de prévention externe.

Contacts à haut risque sur le lieu de travail

Suite aux relâchements observés dans l’application des gestes barrières durant les des dernières semaines, Liantis constate la multiplication des contacts à haut risque sur le lieu de travail. « Les collègues qui ne respectent pas la distance d'un mètre cinquante au bureau ou dans le réfectoire et qui ne portent pas systématiquement de masque sont, par définition, des contacts à haut risque. Cela signifie que pour un seul collègue contaminé, il faut donc  potentiellement mettre plus de collaborateurs en quarantaine. Ces périodes de quarantaine posent également des problèmes de personnel aux employeurs eux-mêmes », dit Vanden Avenne.

Mesures prises par l’employeur

Selon Marc Borguet de Liantis, il existe plusieurs possibilités pour remédier à la fois au problème de capacité des services de prévention externes et au problème de gestion du  personnel des employeurs. « Il y a plusieurs choses que les employeurs eux-mêmes peuvent faire, notamment maintenir les mesures de sécurité comme le port de masques et l’installation de cloisons en plexiglas, aérer suffisamment, encourager le télétravail, respecter la distanciation physique, etc. Il y va de leur intérêt en évitant de la sorte de devoir mettre des services tout entiers en quarantaine après une seule contamination », explique Vanden Avenne.

« Nous comprenons parfaitement l’importance du suivi des contacts dans la lutte contre le virus. Et nous voulons nous acquitter correctement de cette mission. Nous avons donc publié des offres d’emploi afin de renforcer nos effectifs. Le fait que les autorités publiques compétentes  affectent des collaborateurs supplémentaires au suivi des contacts est également une bonne nouvelle. »

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