9 employeurs sur 10 prennent des mesures contre la crise énergétique

Crise énergétique

Les prix de l’électricité et du gaz sont toujours élevés. À tel point qu’ils poussent plusieurs entrepreneurs à arrêter temporairement leurs activités. La hausse des coûts et son impact sur leurs activités empêche littéralement la plupart des entrepreneurs (6 sur 10) de dormir.

C’est pourquoi 9 entrepreneurs sur 10 prennent des mesures, comme le montre une enquête réalisée par le groupe de services RH Liantis auprès de plus de 1 500 entrepreneurs :

• 68 % baissent le chauffage ;
• 60 % tentent de sensibiliser le plus possible leurs collaborateurs ;
• 46 % débranchent les appareils électriques lorsqu’ils ne sont pas utilisés ;
• 44 % ferment les portes et les fenêtres ;
• 26 % demandent à leur personnel de s’habiller plus chaudement ;
• 23 % passent aux énergies alternatives.

Respect des valeurs d’action

Les nombreux employeurs qui baissent le chauffage doivent toutefois tenir compte de certains aspects pour que le travail reste faisable en ces temps de froid. « En tant qu’employeur, vous devez d’une part veiller à ce que vos collaborateurs puissent travailler dans des conditions suffisamment confortables. On oublie parfois que le confort n’est pas qu’une question de température. L’humidité, l’intensité du travail, les courants d’air et les éventuels rayonnements jouent aussi un rôle. Le but est de réduire le plus possible le nombre de travailleurs qui éprouvent des problèmes. Typiquement, ce groupe ne peut pas constituer plus de 10 % du total des travailleurs. Pour le travail de bureau, la température minimale se situera autour de 20 °C », explique conseiller en prévention Roger Collier de Liantis.

Dans certaines situations, les travailleurs ne peuvent pas travailler dans un environnement de travail entièrement chauffé. « C’est le cas des personnes qui travaillent à l’extérieur ou dans un grand hall de production. Pour elles, il convient d’être bien attentif à certaines valeurs d’action. Si ces valeurs sont dépassées, des mesures spécifiques s’imposent. En cas de travail lourd, comme c’est par exemple le cas pour les ouvriers de la construction qui doivent pousser des brouettes, cette valeur d’action est fixée à 12 °C », précise l’expert Roger Collier de Liantis. « Nous sommes bien conscients du fait qu’il n’est pas toujours facile pour beaucoup d’employeurs de faire encore plus de dépenses énergétiques en cette période de crise. Il est cependant important de prévoir des mesures suffisantes pour éviter que des travailleurs se retrouvent en incapacité de travail (de longue durée).

Les 8 conseils de Liantis

Que faire en tant qu’employeur quand il fait réellement trop froid pour travailler confortablement. Liantis donne 8 conseils importants :

1. Établissez un « protocole hiver » afin de vous préparer, vous et vos collaborateurs, au froid.
2. Groupez vos collaborateurs dans un nombre limité de bureaux plutôt qu’occuper plusieurs espaces dispersés dans tout l’immeuble, le tout évidemment dans le respect des règles sanitaires.
3. Revoyez les réglages du chauffage et de la ventilation dans les bureaux. Des locaux sont-ils chauffés inutilement ou trop ventilés ?
4. Aidez vos collaborateurs en leur offrant gratuitement des boissons chaudes ou des vêtements adaptés, comme des chaussettes, des gants, des bonnets, etc.
5. Programmez le travail extérieur le plus possible par temps moins froid.
6. Prévoyez des équipements sociaux chauffés en nombre suffisant et des pauses régulières dans des locaux chauffés pour les personnes qui travaillent à l’extérieur. 
7. Par des températures extérieures inférieures à 5 °C, il est interdit d’occuper des travailleurs à des comptoirs d’exposition ou de vente placés à l’extérieur et aux abords immédiats du magasin. Par des températures extérieures inférieures à 10 °C, les travailleurs doivent avoir à leur disposition des appareils de chauffage ou des endroits où se réchauffer.
8. Veillez à ce que les personnes qui travaillent à l’extérieur puissent facilement manier leurs équipements de travail avec des gants.

Collaborateurs vulnérables

« Enfin, prêtez toute l’attention requise aux collaborateurs vulnérables : personnes présentant une mauvaise condition physique, une affection respiratoire chronique, des problèmes cardiaques, du diabète, mais aussi aux collaborateurs plus âgés, etc. Ces collaborateurs ont besoin d’une aide supplémentaire par temps froid », conclut l’expert Liantis Roger Collier.